Les différents types de chasse au lièvre avec un chien

Tirer un lièvre est relativement simple, mais il peut arriver, même pour des chasseurs expérimentés, de manquer la proie. On ne tire jamais assez en avant. Que de fois on blesse un lièvre, pris ensuite par les chiens, en lui brisant une ou les deux pattes de derrière!
Pour le tirer en toute saison, on peut utilement employer des cartouches avec du plomb n° 6 dans le coup droit et du plomb n° 4 dans le coup gauche.

La chasse au chien d’arrêt :

Dans son gîte, le lièvre tient bien devant l’arrêt du chien. Il convient donc d’avoir de bons chiens, qui ne bourrent pas trop vite. Le déboulé de l’animal est très rapide et impressionne toujours un peu les jeunes chasseurs. Il convient de ne pas tirer trop vite et de bien viser. Un lièvre partant à l’arrêt du chien en plaine ne devrait jamais être manqué; et pourtant, combien sont perdus ! Si, à votre coup de fusil, le lièvre « porte la hotte » et continue à fuir, mais d’une allure moins vive, vous êtes sûr de l’avoir touché; votre chien d’arrêt le rattrapera le plus souvent. Mais, parfois, l’animal n’accuse même pas le coup et continue sa fuite d’une façon normale; il peut cependant être blessé mortellement et user jusqu’à son dernier souffle soit pour se dérober à vos yeux, soit pour gagner un couvert et, une fois là, tomber raide. Donc, au chien d’arrêt, doublez toujours un lièvre avant qu’il soit hors de portée.

La chasse au chien courant :

Ce sont les bassets qui fournissent les meilleurs chiens pour cette chasse. Ils doivent être ardents, car un lièvre peut se faire battre très longtemps tout en effectuant de grands parcours. Les chasseurs doivent se poster aux endroits où les lièvres passent habituellement. Une connaissance approfondie du territoire de chasse est alors précieuse. Même très loin du lancer, si le chasseur est posté à l’un des passages « obligés » de l’animal, il est sûr de ne pas rentrer bredouille, à moins que le « capucin » n’ait déjà trouvé la mort avant de venir à sa rencontre.

Surtout, il ne faut jamais quitter sa place : quand un lièvre est lancé dans un bois, il arrive assez souvent qu’il en sorte pour faire une grande randonnée en plaine. De jeunes chasseurs ou des chasseurs peu expérimentés quittent alors le bois pour aller en plaine, dans des endroits où ils pensent que la bête va passer. C’est une grosse erreur : il faut demeurer dans le bois, car, neuf fois sur dix, le lièvre y reviendra. Il convient d’être patient et d’attendre. Si le lièvre vient droit vers vous, gardez-vous de faire aucun mouvement : de par la place de ses yeux, l’animal ne voit que sur le côté; si vous ne bougez pas, il viendra directement sur vous.

La chasse en battue :

Les tireurs ne doivent pas être trop éloignés les uns des autres (de 40 à 50 m). Ils peuvent être dissimulés derrière des abris. S’il n’y a pas d’abris, ils doivent rester immobiles, pour la raison que nous venons d’exposer.

Si les rabatteurs ne sont pas assez rapprochés, ou s’ils ne sont pas sur la même ligne, le lièvre rebrousse.

La chasse aux filets :

On n’utilise les filets que pour capturer des lièvres, en vue du repeuplement, dans de grandes plaines où ils se trouvent en forte densité. Ils sont poussés par des rabatteurs vers des filets ou panneaux dans lesquels on les prend vivants.