Les battues aquatiques sont plus spectaculaires. Elles ont pour théatre soit des giboyeuses aux étangs particulièrement nourriciers qui attirent le gibier d’ eau: ainsi, en début de saison, le canard et particulièrement le colvert, accessoirement, la sarcelle d’ été ou d’ hiver et les foulques.
D’ une façon plus générale, la battue de petit gibier traduit à la fois la vitalité et les difficultés de la chasse en France: elle impose un comportement cynégétique d’ une maturité certaine au niveau du maniement des armes et une réelle discipline.

La persistance du braconnage nuit toujours à la chasse en battue tout simplement par l’ aggravation de la sévérité du plan de chasse.
Précisément, la chasse en battue est la meilleure école, parce qu’ elle permet à des chasseurs occasionnels de rencontrer, de côtoyer des hommes qu’ une longue expérience a rendus réellemnt maîtres de leur passion, au point qu’ ils ont su la transformer en art. C’ est pourquoi les jeunes chasseurs ont tout intérêt à participer aux battues de petit gibier; ils n’ y apprendront pas seulement à tirer, mais aussi, le soir, à comparer entre elles les pièces abattues et donc à se faire une idée précise et qualifiée de ce qu’est un tableau. Ils mesureront ce qu’ il faut de sang froid, de courtoisie aussi et pourquoi ne pas le dire d’honnêteté vis a vis des autres et de soi-même pour être véritablement (intégré) et jouer pleinement son rôle à la chasse.

Les bienfaits de la chasse

A la battue se forme-pour le meilleur ou pour le pire l’ idée durable de la nature de la chasse dans l’ esprit de ceux qui la pratiquent; comme toute école, elle vaut d’ abord par la qualité de ceux qui s’ y trouvent réunis. La diversité de la composition sociologique, régionale comme celle de l’ âge des chasseurs interdisent la constitution d’ un (chasseur type). Ce serait d’ ailleurs absurde: la chasse est une forme d’ expression de l’ homme, à l’ intérieur de sa propre culture, et selon son caractère personnel. Si la battue enseigne à la fois une éthique, une technique, un sens collectif, c’ est pour mieux permettre à l’ individu de s’ épanouir, d’ une part lors des chasses solitaires ou menées à deux ou trois et, d’ autre part, dans la vis quotidienne, où ses qualités trouveront mille occasions de se manifester.