La Bretagne, terre d’invention du Kitesurf voit venir une nouvelle mini-révolution. Nicolas Guindé, un artisan Guérandais, s’est lancé il y a peu dans la confection de planche faites « maison ». Passionné de Kitesurf, ce dernier fabrique également des planches dédiées à d’autres sports nautiques, bien que le gros de son activité soit tourné vers le kite. On vous en dit plus.

Un breton au profil atypique

Nicolas vient à l’origine du monde du spectacle. Avec un profil de type ingé-son, il a choisis de se réorienter vers sa passion : le kitesurf. Installé à Locmiquélic, du côté est de la rade de Lorient, il fabrique, entre autre, des planches de kitesurf en bois naturel. Il ne cache pas son enthousiasme pour les sports de glisse, dont il est pratiquant depuis l’âge de 11 ans. Inspiré de son frère, qu’il a longtemps aidé à shaper (fabriquer) ses propres flotteurs, il a acquis, très jeune, des bases solides dans le travail des matériaux (bois, résines) qui ont facilité sa reconversion.

L’écologie au cœur du projet

Nicolas a travaillé très longtemps dans le monde du spectacle. 15 ans d’intermittence l’ont finalement mené à son nouveau projet que l’on peut qualifier d’artisanal. C’est grâce à un financement participatif que Woodyboard, sa marque, à réussi à s’envoler. Avec son concept original et prometteur, Nicolas s’engage dans une voie qu’il veut écologique. Il ne s’agit pas de promesses en l’air et encore moins de green washing. Les bois utilisés sont locaux, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas traversé le monde sur un porte-container, avec ce que cela implique en termes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Les résines, quand à elles, sont issues de la biomasse végétale (biosourcées) tandis que les colorants sont eux aussi d’origine naturelle.

Alors que l’industrie du matériel du kitesurf utilise des techniques de moulage basées sur l’utilisation de consommables, le rider Breton préfère appliquer sa résine directement sur ses planches de bois.

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Une clientèle internationale

Avec une technique de fabrication manuelle, Nicolas parvient à un coût à la réalisation ne dépassant pas les 700 euros. En phase avec le milieu sur le marché de la planche de kitesurf (comme ce qui est proposé chez thecornershop.fr, par exemple), ses produits sont compétitifs et séduisent une clientèle principalement originaire de Paris, du Sud de la France et aussi … du Brésil! Nicolas affirme ne pas avoir une clientèle bretonne trop développée. Il est vrai que, du pays de Retz au pays Pagan, en passant par le Vannetais et le Glazik, les Bretons ont plus une tradition du surf et une fibre voileuse. Pourtant, les frères Legaignoux (Quimper) ayant eut un rôle clé dans la diffusion du kitesurf et France, il aurait été logique de penser que sa première clientèle soit, elle aussi, locale. Qu’à cela ne tienne! Nicolas s’est aussi lancé dans la conception de planches adaptées au surf, selon des processus de fabrication équivalents. Avec le retour de la mode du vintage et de la consommation locale, nul doute qu’elles rencontreront aussi un franc succès!